le bruit et la fureur
Ces derniers jours, la médiasphère sénégalaise est "secouée" par le viol présumé commis sur une jeune fille de 20 ans par un homme de notoriété publique.
Parler de viol a toujours été tabou. Mais avec la recrudescence de ce phénomène et le développement exponentiel des médias, il ne se passe pas un jour sans que les détails les plus salaces d'une agression sexuelle ne soient relatés. Si parler de sexe en général n'est plus tabou, une chose n'a pas changé, une opinion sexiste qui voit en la femme la source de tous les "fitna" (tourments) de la terre. Quand il y a un viol, on a vite fait de jeter l'anathème sur la victime ou sa mère. On dira qu'elle a aguiché son agresseur si elle a 20 ans, si elle en a plus ou moins 5, eh bien c'est parce que sa maman ne l'a pas surveillée.
je disais donc, que les médias ont encore du pain sur la planche. Les journalistes, dans leur sacerdoce de toujours informer vrai et bien, ayant en bandoulière une éthique et une déontologie à toute épreuve se sont encore illustrés par leur compétence et leur professionnalisme dans la collecte et le traitement de l'information.
Dans la majorité des journaux et sites dits d'informations les péripéties de l'affaire susmentionnée sont narrées avec tous les agréments dont les journalistes ont le secret.
La victime présumée est dépeinte sous les traits d'une vamp transie de désir pour "le garçon" et son aura, ou alors, c'est une jeune ambitieuse qui voulait figurer au casting d'une télé réalité à succès, ou encore, c'est une jeune fille rangée et bien éduquée, élève brillante et lauréate du concours général. On ne sait pas trop à quel billettiste se fier.
En mon humble avis, les journalistes "journaleux" (à dessein?) sont complétement passés à côté de la plaque. Cette affaire s'il en est, est traitée avec un manque d'éthique totale et un parfait mépris du devoir de réserve qui sied en pareil circonstance, une affaire pendante devant la justice.
Pour commencer, la filiation de la victime présumée est donnée, ensuite le nom de "la donzelle de 19 ans" est révélé, enfin (pas la fin du feuilleton), ses photos apparaissent sur différents sites et sont même reprises par un canard des plus lus. Il suffit de faire le tour des sites et plus particulièrement des fora pour voir une opinion bienpensante la traiter de tous les noms, l'insulter, la vilipender. Bref, il y a eu beaucoup trop de bruit autour d'une jeune fille qui "voulait faire parler d'elle" et qui "sans scrupules" a entrainé dans une " lourde et vilaine chute" un homme de notoriété publique. Je me refuse à penser que tout cela est mu par du corporatisme, dans ce cas, il serait des plus viles et des plus pathétiques.
Parler de viol a toujours été tabou. Mais avec la recrudescence de ce phénomène et le développement exponentiel des médias, il ne se passe pas un jour sans que les détails les plus salaces d'une agression sexuelle ne soient relatés. Si parler de sexe en général n'est plus tabou, une chose n'a pas changé, une opinion sexiste qui voit en la femme la source de tous les "fitna" (tourments) de la terre. Quand il y a un viol, on a vite fait de jeter l'anathème sur la victime ou sa mère. On dira qu'elle a aguiché son agresseur si elle a 20 ans, si elle en a plus ou moins 5, eh bien c'est parce que sa maman ne l'a pas surveillée.
je disais donc, que les médias ont encore du pain sur la planche. Les journalistes, dans leur sacerdoce de toujours informer vrai et bien, ayant en bandoulière une éthique et une déontologie à toute épreuve se sont encore illustrés par leur compétence et leur professionnalisme dans la collecte et le traitement de l'information.
Dans la majorité des journaux et sites dits d'informations les péripéties de l'affaire susmentionnée sont narrées avec tous les agréments dont les journalistes ont le secret.
La victime présumée est dépeinte sous les traits d'une vamp transie de désir pour "le garçon" et son aura, ou alors, c'est une jeune ambitieuse qui voulait figurer au casting d'une télé réalité à succès, ou encore, c'est une jeune fille rangée et bien éduquée, élève brillante et lauréate du concours général. On ne sait pas trop à quel billettiste se fier.
En mon humble avis, les journalistes "journaleux" (à dessein?) sont complétement passés à côté de la plaque. Cette affaire s'il en est, est traitée avec un manque d'éthique totale et un parfait mépris du devoir de réserve qui sied en pareil circonstance, une affaire pendante devant la justice.
Pour commencer, la filiation de la victime présumée est donnée, ensuite le nom de "la donzelle de 19 ans" est révélé, enfin (pas la fin du feuilleton), ses photos apparaissent sur différents sites et sont même reprises par un canard des plus lus. Il suffit de faire le tour des sites et plus particulièrement des fora pour voir une opinion bienpensante la traiter de tous les noms, l'insulter, la vilipender. Bref, il y a eu beaucoup trop de bruit autour d'une jeune fille qui "voulait faire parler d'elle" et qui "sans scrupules" a entrainé dans une " lourde et vilaine chute" un homme de notoriété publique. Je me refuse à penser que tout cela est mu par du corporatisme, dans ce cas, il serait des plus viles et des plus pathétiques.
Commentaires
Enregistrer un commentaire