Archives, ancrage et affirmations: Dans le dédale de l'ancien Palais de Justice de Dakar
La Biennale de Dakar s'est ouverte le
jeudi 7 novembre dans tout Dakar et dans différents endroits au Sénégal, Thiès,
Ngaparou, Kaolack, Saint Louis. Pendant un mois, jusqu’au 7 décembre, artistes,
plasticiens, peintres, sculpteurs vont faire vivre et vibrer la capitale avec
des expositions, installations, performances de toutes sortes.
Dak'Art 2024, une programmation riche et variée
Salimata Diop assure la direction artistique de la Biennale 2024 dont c’est la 15ème Édition. En même temps que les expositions In et Off, se tiendront des conversations importantes sur le marché de l'art, les industries culturelles, la décolonialité, l’environnement etc. Fatou Kandé Senghor au Waru Studio à Ouakam, Ina Thiam à la Délégation Générale Wallonie Bruxelles, Manel Ndoye au Musée des Civilisations, un hommage à feu Ndoye Douts, à la Galerie nationale, Kiné Aw à la Hoop Galerie, Arébénor Bassène a au Palais de Justice, Fatim Soumaré à l'Agence Trames, Seyni Camara à la Galerie Ourrous ; la programmation de la Biennale est comme d’habitude riche et variée. Ce d’autant que le design fait son retour sous le commissariat de Ousmane Mbaye. Petit tour d'expositions In a l’ancien Palais de Justice de Dakar.
La Bibliothèque haptique du
Collectif Archives
Les commissaires de la bibliothèque ont réuni, cela va sans dire des artistes a l’expression diverse et multiforme. On y trouve ainsi des livres, mais aussi une longue fresque de l'artiste nigériane Diana Ejaita, réalisée en collaboration avec des étudiant.e.s de l'école des arts, une installation multimédia de Lorenzo Sandoval, de la tapisserie du Maroc et de la Tunisie exposée par Zineb Achoubie, une collection de vannerie de l'Afrique du sud et de la Zambie de Banji Chona, du bogolan du Mali, de la poterie Keren Lasme, une collection de cassettes radio d'un autre temps parmi lesquelles on voit entre autres chanteuses une jeune Tshala Muana, Sali Mbaye.
L'installation de Banji Shona |
Un ‘’rayon’’ Palestine avec un
keffiyeh, un livret de Poèmes de Gaza 2024, une Lettre de Gaza de Hassan
Ghanafaki écrite en 1956, des recueils du poète Palestinien de Gaza Mosab Abu
Toha. Le collectif Archives, avec en son sein Tabara Korka Ndiaye a fait
un travail de documentation et de restitution remarquable, avec comme trame de
fonds et fil conducteur la mise en lumière de pratiques, histoires littératures marginalisées, ''des formes d'écriture, d'apprentissage
et de partage du savoir diverses''.
Le recueil du poète Palestinien de Gaza Mosab Abu Toha |
Le travail de mémoire et les figures féminines de Dalila Dalléas Bouzar
Baigneuses |
Hind |
la dernière reine de Madagascar |
Artiste hors pair, professeure d'éducation artistique à la retraite: une partie de son œuvre immense, tableaux, Suweer, design, scénographiée dans des appartements et une cours reconstitués des années 30-40. Cette exposition-hommage illustre s'il en était besoin que la documentation et la transmission du beau sont au cœur de la pratique de l'artiste.
Le Cotton Blues de Laeila Adjovi
(disclaimer, i am obsessed),
Son exposition est autant
une célébration qu'une recherche, celle selon elle, ‘’d'un peu de lumière à
réverbérer le monde''; des portraits, notamment de cueilleuses de coton du
Bénin; une installation, littéralement une toile d'araignée, un tissage de fils
de coton, et des impressions, sur coton, et toujours ce bleu entêtant, une
ambiance, ''Un bleu révolte, un bleu combat'' toujours selon
les mots de l’artiste par ailleurs journaliste et chercheuse.
Les 99 toiles de Arébénor Bassène
A
travers cette exposition, l’artiste explore la migration, la gloire des
civilisations anciennes, des histoires ''survenues'', qu'il ré imagine,
nourrit, et dépeint sur papier, 99 fois
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